
Ube vs Taro : deux tubercules violets, une grande différence dans l’assiette
Il y a de fortes chances que vous les ayez déjà croisés dans un latte crémeux, une boule de glace aux teintes violettes ou un gâteau aussi coloré qu’un coucher de soleil tropical. L’ube et le taro font partie de ces ingrédients devenus stars sur les réseaux sociaux et dans nos cuisines. Mais entre les deux, la confusion est fréquente. Même look, même effet waouh… mais des personnalités bien distinctes !
Dans cet article, on vous guide pas à pas pour comprendre les vraies différences entre l’ube et le taro, leurs goûts, leurs textures, leurs utilisations et leurs bienfaits.
Sommaire
- Deux racines, deux origines : une histoire de famille… éloignée !
- Visuellement, qui est qui ?
- Goûts et textures : deux univers bien différents
- L’ube, chouchou des desserts (et des réseaux)
- Le taro, discret mais multifacette
- Sur le plan nutritionnel, qui gagne ?
- Sous quelles formes les utiliser ?
- Et côté budget ?
- Tableau comparatif : ube vs taro
Deux racines, deux origines : une histoire de famille… éloignée !
L’ube est une igname violette originaire des Philippines. Elle pousse dans des climats tropicaux et humides, et fait partie intégrante de la cuisine locale depuis des générations.
Son cousin (lointain), le taro, est un légume-racine cultivé principalement en Asie du Sud-Est et dans les îles du Pacifique. Il est présent dans de nombreux plats traditionnels, du curry aux soupes, en passant par les douceurs comme les célèbres perles violettes du bubble tea.
À retenir : l’ube est une igname. Le taro, lui, appartient à une autre famille botanique. Résultat ? Goût, texture et usage n’ont rien à voir, malgré des couleurs qui peuvent prêter à confusion.
Visuellement, qui est qui ?
À l’œil nu, la ressemblance est trompeuse. Mais en cuisine, c’est un autre débat.
- L’ube se distingue par une couleur violette profonde, uniforme et éclatante à la cuisson. On dirait presque de la peinture naturelle, et c’est d’ailleurs pour ça qu’il est si populaire en pâtisserie.
- Le taro, lui, a une chair plutôt blanche ou grise, parsemée de petites veines violettes. Son rendu final est souvent plus discret, légèrement beige, sauf si l’on ajoute des colorants.
Finalement, si ce que vous mangez est intensément violet et sucré… il y a de fortes chances que ce soit de l’ube !
Goûts et textures : deux univers bien différents
Le moment est venu de passer à table (ou au moins, d’en parler sérieusement).
Ube : la douceur crémeuse
Imaginez une purée à la texture soyeuse, au goût légèrement vanillé, avec des notes de noisette et parfois de coco. C’est doux, rond, un peu comme un bonbon naturel.
Il plaît aux becs sucrés mais séduit aussi celles et ceux qui veulent réduire le sucre dans leurs recettes maison. L’ube a un petit goût naturellement sucré, qui le rend parfait pour les desserts sains et gourmands à la fois.
Taro : plus discret, plus “terroir”
Le taro, de son côté, offre un profil plus subtil. Sa saveur est légèrement terreuse, avec des arômes de noix et une texture plus féculente. Il se marie bien avec le salé, mais peut aussi être sucré… s’il est bien travaillé.
Petit test sensoriel : Si ça sent la vanille et la coco, c’est de l’ube. Si ça rappelle une purée douce, plus neutre, on est sur du taro.
L’ube, chouchou des desserts (et des réseaux)
Soyons honnêtes : l’ube fait le show. En version latte, mochi, cheesecake ou même crêpes violettes, il attire les regards autant que les papilles.
Son avantage ? Il est aussi bon que beau.
Quelques idées pour l’adopter facilement :
- En glace (comme chez Trader Joe’s ou dans certaines pâtisseries parisiennes)
- En poudre à mélanger dans vos smoothies, bowlcakes ou boissons chaudes
- En purée prête à l’emploi pour un gâteau ultra moelleux et coloré
Le taro, discret mais multifacette
S’il attire moins l’attention que l’ube, le taro mérite pourtant une place de choix en cuisine. Il est plus versatile, notamment dans les plats salés.
Il s’invite dans :
- Des soupes au lait de coco,
- Des ragoûts asiatiques,
- Des chips croustillantes,
- Ou encore dans le célèbre taro bubble tea, bien sucré et crémeux (souvent coloré artificiellement, attention au piège !).
BON À SAVOIR : Le “taro latte” que l’on voit sur les cartes est parfois fait… avec de l’ube ! Un peu trompeur, donc, d’où l’intérêt de bien lire les étiquettes.
Sur le plan nutritionnel, qui gagne ?
Spoiler : les deux sont plutôt gagnants.
Ube :
- Riche en anthocyanines (puissants antioxydants, les mêmes que dans les myrtilles)
- Bonne source de vitamine C, A, E
- Apporte des fibres et des minéraux (potassium, magnésium)
- Faible en sucre mais au goût naturellement doux
Taro :
- Source intéressante de fibres, pour le transit
- Contient du potassium, bon pour la tension artérielle
- Apporte une bonne dose de glucides complexes, idéale pour l’énergie
- Plus rassasiant, parfait pour les plats consistants
Sous quelles formes les utiliser ?
que vous soyez plutôt bec sucré, amateur de boissons maison ou adepte des plats mijotés, l’ube comme le taro existent sous plusieurs formats pratiques, bien au-delà de leur version fraîche (pas toujours facile à trouver, avouons-le).
L’ube est le plus souvent proposé sous forme de poudre, parfaite pour colorer et parfumer vos lattes, vos pancakes ou vos gâteaux. C’est un format pratique, qui se conserve bien et qui s’intègre en un clin d’œil à vos préparations. Vous le trouverez aussi en purée prête à l’emploi, idéale pour les tartes, les cheesecakes ou même des crèmes violettes ultra douces. Autre option très utilisée dans la cuisine philippine : la pâte d’ube. Plus concentrée, elle apporte une texture dense et un goût sucré naturellement vanillé, parfait pour les desserts maison.
Enfin, l’ube peut se trouver surgelé, souvent déjà épluché et découpé : un vrai gain de temps pour celles et ceux qui veulent le cuire à la vapeur ou l’intégrer dans une purée.
Le taro, quant à lui, est plus discret en version transformée. Il existe en poudre, notamment dans les mélanges pour bubble tea ou latte au taro. Son goût étant plus neutre, il s’utilise volontiers dans les soupes ou les boissons sucrées. En purée, il est plus rare, mais on peut le préparer soi-même à partir du taro frais ou surgelé. Ce dernier format est d’ailleurs le plus répandu : le taro surgelé se trouve facilement en épicerie asiatique, prêt à être cuit à l’eau ou incorporé à un plat chaud.
Et côté budget ?
L’ube reste un peu plus rare et parfois plus cher, surtout en version bio ou importée. En revanche, une petite quantité suffit souvent à colorer et parfumer toute une préparation.
Le taro, quant à lui, est plus courant dans les rayons des épiceries asiatiques, souvent vendu en tranches ou en morceaux surgelés.
Tableau comparatif : ube vs taro
Alors… ube ou taro ? Le verdict dépend de vos envies
Critère | Ube | Taro |
---|---|---|
Famille botanique | Dioscoreaceae (igname) | Araceae (légume-racine) |
Nom scientifique | Dioscorea alata | Colocasia esculenta |
Origine | Philippines, régions tropicales | Asie du Sud-Est, îles du Pacifique |
Couleur de la chair | Violet vif, uniforme | Blanche à gris clair avec veines violettes |
Texture (cuite) | Lisse, crémeuse, onctueuse | Féculeuse, légèrement granuleuse |
Goût | Doux, vanillé, noisette, parfois coco | Subtil, terreux, légèrement sucré |
Utilisation principale | Desserts, pâtisseries, boissons sucrées | Plats salés, soupes, snacks, bubble tea |
Formats disponibles | Poudre, purée, pâte prête, surgelé | Poudre, surgelé, frais, purée maison |
Atout visuel | Couleur violette intense | Aspect plus neutre après cuisson |
Profil nutritionnel | Antioxydants, fibres, vitamines A/C/E, potassium, magnésium | Fibres, potassium, glucides complexes |
Public cible | Desserts sains, cuisine colorée, végétale | Recettes asiatiques, plats complets |
Goût naturellement sucré ? | Oui | Non |
Colorant naturel ? | Oui – teinte violette vive | Non – n’ajoute pas de couleur |