
Les meilleurs desserts Philippins
Vous cherchez à éveiller vos papilles avec quelque chose d’original ? Les desserts philippins sont là pour transformer votre quotidien en escapade tropicale. Imaginez des saveurs douces de coco, des mangues juteuses à souhait, du riz glutineux fondant… Bref, une explosion de goût qui change radicalement des classiques occidentaux.
Le Halo-Halo : le roi incontesté des desserts glacés
Un dessert qui porte bien son nom
Le Halo-Halo, c’est LE dessert national philippin. Son nom signifie littéralement “mélanger” en tagalog, et c’est exactement ce que vous devrez faire avant de le déguster. Imaginez un grand verre transparent rempli de trésors sucrés superposés, où chaque couche raconte une histoire différente.
Au fond du verre, vous trouvez un assortiment généreux : bananes confites, mangues fraîches, fruits du jacquier, haricots rouges sucrés (oui, vous avez bien lu), grains de maïs, gelée de coco, et parfois même du taro. Cette base colorée est ensuite recouverte d’une montagne de glace pilée ultra-fine. Le tout est couronné par une généreuse boule de glace, souvent à la mangue ou à l’ube (cette fameuse igname pourpre philippine) ou encore du leche flan, la version locale du flan.
Mais attendez, ce n’est pas fini ! Juste avant de déguster, on verse du lait concentré sucré ou du lait de coco sur l’ensemble. C’est à ce moment que la magie opère : vous mélangez tout avec votre longue cuillère, créant ainsi un tourbillon de textures et de saveurs.

Pourquoi le Halo-Halo cartonne-t-il autant ?
Ce dessert est génial pour plusieurs raisons. D’abord, il se personnalise à l’infini selon vos goûts. Vous n’aimez pas les haricots dans le sucré ? Retirez-les. Vous êtes fan de macapuno (cette variété spéciale de coco gélatineuse) ? Doublez la dose. Chaque restaurant, chaque maison philippine a sa recette signature.
Ensuite, le Halo-Halo est parfait pour les journées chaudes. La glace pilée fond lentement, se mêlant aux autres ingrédients pour créer une soupe glacée ultra-rafraîchissante. C’est le genre de dessert qu’on savoure tranquillement, en prenant son temps, idéalement sur une terrasse en fin d’après-midi.
Notre sélection d’ube pour votre halo-halo
Les Kakanins : quand le riz devient dessert
Qu’est-ce qu’un kakanin exactement ?
Le terme “kakanin” fusionne deux mots tagalogs : “kain” (manger) et “kanin” (riz). Ces gâteaux de riz représentent l’âme de la pâtisserie philippine traditionnelle. Le riz n’est pas qu’un accompagnement aux Philippines, c’est une religion culinaire. Alors quand il se transforme en dessert, ça donne quelque chose de vraiment spécial.
Le secret des kakanins ? Le riz glutineux, appelé “malagkit” localement. Cette variété collante et légèrement sucrée crée une texture unique, à la fois moelleuse et un peu élastique. Mariée à la noix de coco sous toutes ses formes (lait, râpée, caramélisée), elle donne naissance à des douceurs absolument réconfortantes.
Le Biko : caramel et coco, le duo gagnant
Le Biko vous accueille avec sa couleur brun doré qui met déjà l’eau à la bouche. Ce gâteau de riz glutineux cuit lentement dans du lait de coco et du sucre brun développe une saveur profonde, presque caramélisée. La magie continue avec le “latik”, ce caillé de noix de coco croustillant qui vient couronner le dessert et apporter un contraste de texture irrésistible.
Traditionnellement servi dans des plats rectangulaires puis découpé en carrés, le Biko se déguste à température ambiante. Sa texture dense et collante colle légèrement aux dents, mais d’une manière étrangement addictive. C’est le dessert typique des fêtes de famille, celui qui trône fièrement sur la table lors des grandes occasions.
ASTUCE : le Biko se conserve plusieurs jours à température ambiante dans un contenant hermétique. Certains l’aiment même légèrement réchauffé, ce qui ravive les arômes de caramel.

Le Suman : simplicité enveloppée
Le Suman pousse le concept encore plus loin en enveloppant le riz glutineux dans des feuilles de bananier avant la cuisson vapeur. Ces feuilles ne servent pas que d’emballage : elles parfument subtilement le riz d’une note herbacée et légèrement fumée absolument unique.
Une fois cuit, le Suman présente une texture ferme mais tendre, facile à trancher. Traditionnellement, on le saupoudre de sucre brun et on l’accompagne de mangue fraîche bien mûre. Le contraste entre le riz tiède légèrement sucré et la mangue juteuse et acidulée fonctionne à merveille.
Certaines versions modernes ajoutent du latik croustillant, de la sauce caramel maison, ou même des flocons de poisson séché pour un mélange sucré-salé déconcertant (mais étonnamment bon pour les palais aventureux). Le Suman se déguste aussi bien au petit-déjeuner qu’au goûter – cette “merienda” de l’après-midi si chère aux Philippins.
Le Turon : street food croustillante et réconfortante
La star des vendeurs ambulants
Vous vous baladez dans une rue de Manille, et soudain cette odeur de friture sucrée vous attire. Bienvenue dans l’univers du Turon, ce rouleau de printemps dessert qui fait craquer toute la population locale.
La recette semble simple : des bananes saba (variété courte et épaisse locale), du sucre brun, le tout enroulé dans une fine crêpe de lumpia avant d’être frit jusqu’à obtenir une robe dorée et croustillante. Mais comme souvent, c’est l’exécution qui fait toute la différence.
Pourquoi les bananes saba changent tout ?
Les bananes saba ne ressemblent pas aux bananes Cavendish qu’on trouve dans nos supermarchés. Plus courtes, plus épaisses, elles ont une texture qui rappelle presque celle de la patate douce. Leur goût est moins sucré, plus robuste, ce qui leur permet de tenir parfaitement la cuisson sans devenir de la bouillie.
Quand vous mordez dans un Turon fraîchement préparé, vous traversez d’abord cette enveloppe ultra-croustillante qui craque sous la dent. Le sucre caramélisé forme parfois de petites bulles croustillantes supplémentaires. Puis vos dents rencontrent la banane tiède et fondante, parfumée et onctueuse. C’est chaud, c’est réconfortant, et c’est diablement bon.
ASTUCE : le Turon se déguste idéalement dans les 15 minutes après la friture, quand l’enveloppe est encore ultra-croustillante. Si vous voulez le revisiter façon dessert chic, servez-le avec une boule de glace vanille : le chaud-froid fonctionne à merveille.
Certaines versions ajoutent du fruit du jacquier aux bananes pour une touche fruitée supplémentaire. D’autres saupoudrent du sucre glace au dernier moment. Quelle que soit la version, le Turon reste cette gourmandise accessible qui réchauffe le cœur autant que le palais.

Le Ginataang Bilo-Bilo : soupe sucrée réconfortante
Un nom amusant pour un dessert cocooning
“Ginataan” signifie “cuit dans du lait de coco”, et croyez-nous, ça change tout. Le Ginataang Bilo-Bilo, c’est cette soupe dessert qui vous enveloppe comme un câlin sucré, particulièrement réconfortante lors des soirées pluvieuses (oui, ça arrive aussi aux tropiques).
Dans un bouillon crémeux de lait de coco légèrement sucré nagent des petites billes de riz glutineux colorées (les “bilo-bilo”), des morceaux de patate douce orange, des tranches de banane plantain, et des perles de tapioca translucides. Le tout est souvent agrémenté de morceaux de fruit du jacquier qui apportent leur douceur caractéristique.
Chaud ou froid ? À vous de choisir
La beauté du Ginataang Bilo-Bilo, c’est qu’il s’adapte à votre humeur et à la météo. Servi chaud, il devient ce dessert réconfortant parfait pour terminer un repas en douceur. Le lait de coco tiède enrobe chaque ingrédient d’une onctuosité veloutée, et les saveurs se mélangent harmonieusement.
Servi glacé, il se transforme en rafraîchissement tropical idéal pour les après-midis caniculaires. Les billes de riz glutineux deviennent légèrement plus fermes au froid, offrant une texture plus masticable et ludique.
Certains préparent le Ginataang Bilo-Bilo directement dans une jeune noix de coco évidée, créant ainsi une présentation spectaculaire qui ajoute encore plus de saveur coco à l’ensemble. C’est le genre de dessert qui nourrit autant qu’il désaltère, brouillant joyeusement la frontière entre collation et dessert.

Le gâteau au Manioc : texture unique et saveur crémeuse
Le manioc, cette racine polyvalente
Le manioc (ou cassava) joue un rôle majeur dans l’alimentation philippine. Cette racine résistante à la sécheresse remplace les pommes de terre dans de nombreuses préparations. Mais quand elle se transforme en gâteau, elle révèle un tout autre visage.
Le gâteau au manioc philippin vous surprendra par sa texture. Râpé finement, le manioc cuit dans un mélange de lait de coco, de lait concentré et d’œufs jusqu’à obtenir une consistance crémeuse et dense. Le résultat ressemble à un flan épais, mais avec de petits morceaux de manioc qui apportent un contraste croquant discret.
Un dessert de partage par excellence
Ce gâteau apparaît systématiquement lors des potlucks et des célébrations familiales. Sa texture riche et son goût crémeux aux notes de noisette et de coco plaisent à tous les âges. Le dessus se caramélise légèrement à la cuisson, formant une croûte dorée qui contraste avec le cœur moelleux.
Servi tiède ou à température ambiante, le gâteau au manioc se découpe en carrés généreux. Chaque bouchée fond littéralement sur la langue, laissant ce goût beurré caractéristique mêlé à la douceur de la noix de coco. Certaines versions ajoutent du fromage râpé sur le dessus pour une touche salée qui équilibre le sucre – une combinaison qui peut sembler étrange mais qui fonctionne étonnamment bien.

Le Champorado : chocolat au petit-déjeuner (oui, vraiment)
Quand le cacao rencontre le riz
Vous pensez que commencer la journée par du chocolat, c’est réservé aux enfants rebelles ? Les Philippins ont une meilleure idée : le Champorado, cette bouillie de riz au chocolat qui brouille joyeusement les frontières entre petit-déjeuner et dessert.
Le secret réside dans la “tablea”, ces disques de cacao pur torréfié et moulu. Pas de chocolat industriel ici, mais du vrai cacao qui apporte une profondeur amère et complexe. Fondu dans l’eau bouillante avec du riz glutineux et du sucre, il crée une bouillie épaisse et veloutée, d’un brun profond presque noir.
Comment le déguster comme un vrai Philippin
Traditionnellement, on verse une généreuse rasade de lait évaporé sur le Champorado juste avant de le manger. Le lait crée de jolis motifs à la surface et apporte une touche de crème qui adoucit l’amertume du cacao.
Maintenant, accrochez-vous : de nombreux Philippins accompagnent leur Champorado de “tuyo” (poisson salé séché). Oui, chocolat sucré et poisson salé dans le même repas. Cette association sucré-salé peut dérouter les palais occidentaux, mais elle fait totalement sens dans la culture culinaire locale. Si vous êtes aventureux, tentez l’expérience. Sinon, un simple “pandesal” (petit pain moelleux local) fera parfaitement l’affaire.
Le Champorado se déguste chaud, idéalement un matin frais (relativement parlant sous les tropiques). C’est réconfortant, nourrissant, et oui, commencer la journée avec du chocolat, c’est toujours une bonne idée.

La Tarte au Buko
L’histoire touchante derrière ce classique
La tarte au Buko nous vient de Laguna, la plus grande île des Philippines, grâce aux sœurs Pahud qui voulaient créer quelque chose de spécial. Leur “Boulangerie d’Orient” est devenue une institution, et leur tarte une véritable ambassadrice de la pâtisserie philippine.
“Buko” désigne la chair tendre de la jeune noix de coco verte, cette texture à la fois croquante et fondante qui se détache des parois internes du fruit. Dans la tarte, elle baigne dans une crème onctueuse légèrement sucrée, le tout enfermé dans une croûte feuilletée dorée et croustillante.
Le souvenir qu’on rapporte avec amour
La tarte au Buko est devenue un “pasalubong”, ce mot tagalog magnifique qui désigne un cadeau que l’on rapporte de voyage pour partager sa bonne fortune avec ses proches. C’est bien plus qu’un simple souvenir : c’est une façon de dire “j’ai pensé à toi” et de faire voyager un morceau des Philippines jusqu’à la table familiale.
Cette tarte se marie parfaitement avec un café corsé ou un thé bien chaud lors de la merienda. Chaque bouchée offre ce contraste satisfaisant entre la croûte qui craque et la garniture crémeuse. La noix de coco apporte une fraîcheur naturelle qui empêche le dessert d’être écoeurant malgré sa richesse.
ASTUCE : la tarte au Buko se déguste idéalement bien fraîche, directement sortie du réfrigérateur. La crème froide contraste alors magnifiquement avec la température ambiante de la croûte.
Les Boissons-Desserts
Le Sago at Gulaman : plus qu’une simple boisson
Cette boisson glacée iconique se trouve à chaque coin de rue philippin. Au fond du verre dansent des perles de sago, ces petites billes moelleuses extraites de la moelle des palmiers tropicaux. Elles n’ont pas vraiment de goût, mais offrent cette texture ludique qu’on retrouve dans le bubble tea.
Par-dessus flottent des cubes de gulaman, une gelée végétale préparée à partir d’agar-agar (algue séchée). Le tout baigne dans un sirop de sucre brun qui pourrait sembler trop sucré sur le papier, mais qui rappelle plutôt un thé au melon d’hiver délicat. La cuisson longue du sirop renforce les notes de mélasse, créant une profondeur de saveur surprenante.
Siroter un Sago at Gulaman glacé lors d’une chaude journée, c’est comprendre pourquoi les Philippins en sont fous. Les perles aspirées à travers la paille créent une expérience tactile amusante, tandis que le liquide sucré rafraîchit instantanément.
La Salade de Buko : entre dessert et salade de fruits
Le nom peut prêter à confusion : il ne s’agit pas d’une salade verte, mais plutôt d’un mélange généreux de fruits tropicaux enrobés d’une crème épaisse sucrée. La star ? La noix de coco jeune râpée (le fameux buko) qui apporte son croquant délicat.
Parmi les autres fruits, on trouve souvent le nata de coco (gel de coco fermenté à la texture gélatineuse) et le kaong (fruit du palmier à sucre qui ressemble à des bonbons translucides). Chaque fruit garde sa texture propre, créant un festival de sensations en bouche.
La base crémeuse, un mélange de crème fouettée et de lait concentré, enrobe généreusement tous les ingrédients sans les alourdir. C’est frais, c’est onctueux, et c’est le dessert parfait pour terminer un repas copieux.
La Salade Buko Pandan : la version sophistiquée
Cette variante ajoute du pandan à l’équation. Le pandan, cette feuille tropicale au goût herbacé et vanillé, transforme complètement le profil de saveur. Infusé dans la gelée qui remplace le gulaman, il apporte cette note reconnaissable entre toutes, à la fois végétale et sucrée.
Les cubes de gelée au pandan, d’un vert éclatant, ajoutent une touche visuelle spectaculaire. Mélangés aux kaong orangés et à la noix de coco blanche, ils créent un dessert qui ravit autant les yeux que les papilles.
Servie bien fraîche, la Salade Buko Pandan devient ce dessert élégant parfait pour les grandes occasions, tout en restant accessible et facile à préparer en grande quantité.

Les Ingrédients stars des desserts philippins
La noix de coco : l’arbre de vie
Impossible de parler de desserts philippins sans évoquer la noix de coco sous toutes ses formes. Le cocotier est surnommé “l’arbre de vie” aux Philippines, et pour cause : chaque partie trouve une utilisation.
Dans les desserts, on utilise le lait de coco (gata) pour sa richesse crémeuse, la chair râpée pour son croquant, le macapuno (variété gélatineuse) pour sa texture unique, et même le sucre de coco pour sucrer naturellement. Cette polyvalence explique pourquoi vous retrouvez la coco dans pratiquement tous les desserts philippins traditionnels.
Le riz glutineux : bien plus qu’un accompagnement
Le riz malagkit (glutineux) possède cette texture collante et légèrement élastique qui fascine. Contrairement au riz classique qui doit rester bien séparé grain par grain, le riz glutineux atteint sa perfection quand il colle et forme une masse homogène.
Cuit dans du lait de coco, il absorbe les saveurs tout en conservant sa texture caractéristique. C’est cette capacité à être à la fois structure et éponge à saveurs qui en fait l’ingrédient parfait pour les kakanins et autres desserts à base de riz.
Les fruits tropicaux : mangue, fruit du jacquier et banane saba
La mangue philippine est légendaire. Juteuse, sucrée, avec cette acidité juste équilibrée, elle se déguste fraîche ou intégrée dans les desserts glacés. Son jaune éclatant illumine visuellement n’importe quelle préparation.
Le fruit du jacquier surprend avec ses notes qui rappellent un mélange d’ananas et de bonbon. Sa texture fibreuse mais tendre ajoute du caractère aux desserts.
Les bananes saba, plus denses et moins sucrées que nos bananes habituelles, tiennent parfaitement à la cuisson. Elles ajoutent une base fruitée solide sans devenir trop molles.
Les feuilles de bananier : emballage qui parfume
L’utilisation des feuilles de bananier va bien au-delà du simple emballage écologique. Ces grandes feuilles souples, une fois légèrement chauffées pour les assouplir, parfument subtilement les aliments qu’elles enveloppent.
Cette technique “binalot” transforme chaque bouchée en expérience aromatique complète. Le riz glutineux cuit dans une feuille de bananier ne goûte pas tout à fait pareil que celui cuit dans un récipient classique – il capte ces notes végétales et légèrement fumées qui le rendent unique.
Servir les desserts sur des feuilles de bananier (“style salo-salo”) transforme aussi la présentation. C’est festif, traditionnel, et ça ajoute cette touche d’authenticité qui transporte instantanément aux Philippines.
Où et comment déguster ces desserts ?
Les desserts à faire chez soi
Certains desserts philippins se préparent facilement à la maison avec des ingrédients accessibles. Le gâteau au manioc ne requiert pas de technique complexe – juste du temps et de la patience. La Salade de Buko s’assemble rapidement avec des fruits en conserve qu’on trouve désormais dans les épiceries asiatiques.
Le Champorado demande simplement du riz glutineux et du cacao de qualité. Même si vous ne trouvez pas de tablea, un bon cacao pur non sucré fera l’affaire. L’important reste de respecter les proportions et de laisser le riz cuire doucement jusqu’à obtenir cette texture de bouillie veloutée.
Pour le Halo-Halo, c’est plus une question d’assemblage que de cuisine. Une fois que vous avez rassemblé tous les ingrédients (vendus souvent en kit dans les épiceries philippines), il suffit de superposer les couches et de laisser chacun personnaliser son verre.
Les restaurants et boutiques spécialisées
Les restaurants philippins se multiplient heureusement dans nos villes. Leur carte desserts offre généralement les classiques comme le Halo-Halo, le Leche Flan, ou la tarte au Buko. C’est l’occasion de goûter avant de se lancer dans la préparation maison.
Les épiceries asiatiques, particulièrement celles spécialisées dans les produits philippins, proposent souvent un coin pâtisserie avec des desserts frais préparés sur place. Les kakanins y sont généralement disponibles, emballés individuellement pour faciliter la découverte.
LISTE DES INGRÉDIENTS À RECHERCHER :
- Riz glutineux (malagkit)
- Lait de coco en conserve
- Jeunes noix de coco (buko) fraîches ou en conserve
- Fruit du jacquier en sirop
- Perles de tapioca
- Ube
- Agar-agar (pour le gulaman)
- Tablea ou cacao pur
- Feuilles de bananier congelées
- Feuilles de pandan (fraîches ou extrait)
Les occasions spéciales et les desserts philippins
Les fêtes traditionnelles
Chaque célébration philippine s’accompagne de desserts spécifiques. Le Biko apparaît systématiquement lors des anniversaires et des fêtes familiales. Sa préparation en grande quantité permet de nourrir facilement une assemblée nombreuse.
Les kakanins en général tiennent une place centrale lors des festivals religieux et des fêtes de quartier. Leur facilité de transport et leur capacité à se conserver quelques jours en font les desserts de partage par excellence.
Le Halo-Halo, avec sa présentation festive, devient le dessert star des célébrations estivales et des réunions de famille. Chacun peut le personnaliser selon ses goûts, ce qui en fait un dessert inclusif qui plaît à tous.
Le concept de pasalubong
Cette tradition magnifique de rapporter des desserts en cadeau après un voyage renforce les liens communautaires. La tarte au Buko est devenue le pasalubong par excellence, mais d’autres desserts emballables s’y prêtent aussi.
Offrir un pasalubong, ce n’est pas juste rapporter un souvenir. C’est partager une expérience gustative, faire découvrir une spécialité locale, montrer qu’on a pensé à l’autre pendant son absence. Les desserts deviennent ainsi des vecteurs d’émotions et de connexion.
La Culture de la Merienda : plus qu’un simple goûter
La merienda, c’est ce moment sacré de l’après-midi où tout s’arrête pour une pause sucrée. Bien plus qu’un simple goûter, c’est une institution sociale aux Philippines. Vers 15h-16h, les bureaux se vident momentanément, les conversations s’animent autour d’une tasse de café et d’un dessert.
Ce rituel hérité de l’époque coloniale espagnole s’est parfaitement intégré à la culture philippine. C’est le moment de partager, de discuter, de ralentir le rythme effréné de la journée. Les desserts servis lors de la merienda sont généralement moins lourds que ceux de fin de repas, pensés pour redonner de l’énergie sans alourdir.
Le Turon croustillant se prête parfaitement à ce moment. Facile à manger debout ou en marchant, il apporte ce boost sucré rapide. Le Suman, avec sa portion individuelle bien emballée, voyage facilement et se déguste sans couverts. La tarte au Buko accompagnée d’un café chaud devient ce duo réconfortant qui prolonge la pause.
Cette culture du partage pendant la merienda renforce les liens sociaux. On n’hésite pas à offrir une part de son dessert, à goûter celui du voisin, à échanger recettes et adresses des meilleurs vendeurs de rue.